Vous allez adorer cette interview de Philippe Joanny, l’auteur du nouveau roman incontournable, 95. Il nous révèle comment il a réussi à récolter toutes ces histoires poignantes en entretiens dans les bars de nuit, depuis 1994. Pour l’aider à raconter l’histoire de son ami Alex, il a décidé d’adopter une narration à la première personne, mais Virginie Despentes, qui a qualifié son livre d’hypnotique, l’a accusé de pudeur. Pourquoi ? Parce que dans les années 80 et 90, le mot pudeur était utilisé pour parler de la mort de personnes atteintes du SIDA.

Joanny a également révélé comment il a structuré son récit en interviewant les amis d’Alex. En fait, il a déjà recueilli de nombreuses interviews depuis des années et les a organisées par thème. Il a été inspiré par Les Années d’Annie Ernaux, qui a utilisé un montage de descriptions photographiques et des paragraphes impersonnels pour décrire la vie des gens.

Joanny a également expliqué pourquoi il avait décidé de ne pas utiliser le mot SIDA dans son livre, malgré le fait que cela soit présent dans les entretiens. Selon lui, le mot SIDA couvre tous les autres mots et peut être difficile à saisir.

Il voulait que rien ne vienne heurter la lecture, même s’il est conscient que cela n’est pas toujours facile, car pour certains, c’est une maladie.

95 est un livre qui vous transporte dans les années 90, à une époque où le SIDA était une menace omniprésente, où les gens étaient confrontés à la mort de leurs amis et connaissances.

C’est une histoire poignante qui vous donne un aperçu de la vie à cette époque et vous fait réfléchir à la façon dont nous abordons aujourd’hui la maladie, la mort et la sexualité. Joanny est un écrivain talentueux qui a réussi à capturer l’essence de cette époque, sans être trop sentimental ou mélodramatique. Si vous cherchez un livre qui vous fera réfléchir et vous émouvoir, alors vous devriez certainement lire 95.